Abuja, le 19 décembre 2018, (ACBF) - Les universités africaines ont été invitées à se positionner afin d’être pertinentes pour lutter contre la pauvreté, la malnutrition, les maladies, le changement climatique et autres problèmes de développement auxquels le continent est confronté.
Le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique, le professeur Emmanuel Nnadozie, a donné cet avis hier lors de la troisième leçon inaugurale de l'Université fédérale Alex Ekwueme de Ndufu-Alike, Ikwo, au sud-est de l’Etat nigérian d’Ebonyi.
S'exprimant sur le rôle de l'université dans la réalisation des promesses éducatives du continent, il a déclaré que les universités africaines doivent être à l’avant-garde du développement de nouvelles compétences techniques essentielles à la mise en œuvre de l'Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable de l'Afrique. L'ACBF, l'agence spécialisée de l'Union africaine en matière de renforcement des capacités, estime que le déficit de compétences nécessaire à la mise en œuvre du plan décennal de l'Agenda 2063, doit comprendre environ 4,3 millions d'ingénieurs et 1,6 million de scientifiques et chercheurs agricoles.
Le professeur Nnadozie a déclaré qu'un programme renouvelé des universités africaines doit mettre l’accent sur les ressources humaines qualifiées pour la croissance économique, en particulier dans les domaines scientifiques et technologiques, afin de se préparer pour la quatrième révolution industrielle et l’évolution mondiale vers la robotique, l'informatique en nuage et l'intelligence artificielle.
Selon lui, de nombreuses universités africaines ne forment pas les jeunes Africains à la compréhension et à la résolution des problèmes de l'Afrique. Il a ajouté que la plupart des universités du continent sont coupées de leur environnement immédiat et des réalités du continent au sens large. Par conséquent, « plus de 100.000 experts étrangers sont recrutés pour trouver des solutions aux problèmes de l'Afrique à un coût exorbitant de 4 milliards de dollars, dont la majeure partie provient des budgets d'aide », a-t-il déclaré.
Il impute la baisse du niveau des études universitaires au Nigeria aux politiques éducatives déplorables, à une mauvaise planification, à un financement inadéquat, à la fuite des cerveaux, aux fréquents conflits de travail, à un mauvais leadership, au manque de personnel enseignant et au manque de capacités de recherche.
Pour réorganiser les institutions, le professeur Nnadozie a exhorté le Nigeria de relever le niveau de ses dépenses consacrées à l’éducation aux 26% prescrits par l'UNESCO. Le gouvernement, les entreprises, la société civile et le monde universitaire, doivent aussi collaborer pour renforcer les capacités des institutions, afin qu’elles soient en mesure de produire des résultats de recherche et de fournir un enseignement et des services de meilleure qualité à la communauté. Il a aussi plaidé pour un environnement propice à l'excellence du personnel par l'amélioration des conditions de travail, des infrastructures, des bibliothèques virtuelles, des technologies de l'information et de la communication et de la connectivité Internet.
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Ayant piloté et coordonné avec succès des programmes de renforcement des capacités d’une valeur de plus de 700 millions de dollars EU dans 45 pays et 8 Communautés économiques régionales (CER) en Afrique depuis 1991, l’ACBF a acquis l’expérience requise qui fait d’elle une institution de référence en matière d’expertise et de ressources humaines pour conseiller et appuyer les pays africains, les Communautés économiques régionales et les institutions en ce qui concerne les mesures décisives à prendre pour renforcer les compétences pratiques indispensables à la transformation économique du continent.
Les preuves générées par notre travail de pointe (constitué des centaines de publications de la connaissance) et les travaux de nombreux partenaires démontrent que les efforts de développement de l’Afrique sont entravés par de graves déficits de capacités, souvent sous forme d’une pénurie de compétences essentielles, de déficits de leadership, de mentalités inhibitrices et d’institutions faibles. La pénurie de compétences pratiques du continent est aiguë dans des domaines clés tels que la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) ainsi que l’agriculture.
A l’ACBF, nous continuerons d’utiliser notre expérience inégalée dans la gestion des mécanismes financiers pour le développement, notre vaste expérience dans la collecte de connaissances grâce à la combinaison des compétences exceptionnelles de notre personnel de base, ainsi que nos solides partenariats et réseaux stratégiques pour aider les pays et les institutions à identifier leurs besoins en capacités, leur indiquer comment remédier à ces faiblesses en matière de capacités et où trouver les connaissances et les ressources nécessaires pour développer les ressources en capacités requises, les utiliser efficacement et les conserver pour atteindre leurs objectifs de développement à court et à long terme.
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