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L’ACBF et la CUA signent un Accord qui formalise le statut de l’ACBF comme Agence Spécialisée de l’Union Africaine

Harare
Zimbabwe
20 fév, 2018

Harare, le 20 février 2018 : La Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) et la Commission de l'Union africaine (CUA) ont officialisé en ce jour l'Accord de coopération entre les deux institutions africaines phares, consacrant l'ACBF comme Agence spécialisée du continent en matière de renforcement des capacités.

Lors de leur 28ème Assemblée tenue à la fin du mois de janvier 2017, les chefs d'Etat et de gouvernement africains ont décidé de conférer à l'ACBF le statut d'Agence spécialisée de l'UA en reconnaissance du soutien inestimable de la Fondation au cours des 27 dernières années, en faveur du renforcement des capacités aux niveaux national, régional et continental en Afrique.

Au cours de la cérémonie riche en couleurs d’aujourd’hui, qui avait pour cadre le siège de l’ACBF à Harare, au Zimbabwe, le Président de la Commission de l'UA, S.E. Moussa Faki Mahamat, et le Secrétaire exécutif de l'ACBF, le Professeur Emmanuel Nnadozie, ont officiellement paraphé la décision prise par l'Assemblée de l'Union africaine (AU/Dec.621 (XXVII) en janvier 2017.

Le Professeur Nnadozie a exprimé la joie de l'ACBF après la signature de l'Accord qui selon lui, marque une étape significative dans le partenariat stratégique entre les deux institutions, dans la mesure où elle offre le cadre dans lequel l'ACBF va désormais se déployer, en sa qualité d'Agence spécialisée de l'UA.

Selon le Secrétaire exécutif de l’ACBF, « l'Accord que nous venons de signer aujourd'hui servira de plate-forme de mobilisation conjointe des ressources en vue du financement des efforts de renforcement des capacités mieux coordonnés à travers le continent, pour la bonne mise en œuvre de l'Agenda 2063 ».

« L'ACBF se réjouit que cet Accord consolide davantage son adhésion à l'architecture institutionnelle africaine. La Fondation est en outre confortée dans sa détermination à poursuivre le renforcement des capacités humaines et institutionnelles pour l'émergence de la vision de l'ACBF, celle d'une Afrique capable de réaliser son propre développement, pilier solide de la réalisation de la vision de l'UA, à savoir, « L'Afrique que nous voulons », a ajouté le Professeur Nnadozie.

Selon le Secrétaire exécutif de l’ACBF, la cérémonie de signature d'aujourd'hui constitue une « consolidation supplémentaire du partenariat déjà excellent entre l'Union africaine et la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique et augure de nombreux succès futurs dans le processus de développement de l'Afrique ».

Le partenariat entre l'ACBF et la CUA remonte à 1992, tout juste un an après la création de l'ACBF en février 1991, et 10 ans avant la transformation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en Union africaine (UA) en 2002. Depuis lors, les deux organisations se sont embarquées dans une large collaboration en matière de renforcement des capacités, en appui au processus de développement de l'Afrique.

Au cours des dernières années, et dans le cadre de ce partenariat, l'ACBF a investi près de 20 millions de dollars EU dans le renforcement des capacités humaines et institutionnelles essentielles des organes de la CUA et de l'UA, la formulation des besoins en capacités pour la réalisation des objectifs de l'Agenda 2063, l’appui à l'engagement de l'Afrique vis-à-vis du reste du monde, et dans le suivi de la mise en œuvre des Résolutions et Décisions de l'UA.

En guise de réponse, S.E. Moussa Faki Mahamat a félicité l'ACBF pour la confiance que l'Assemblée de l'Union africaine a témoignée à l’égard de la Fondation en lui conférant le statut d'Agence spécialisée, ce qui est, selon lui, une indication que la Fondation a atteint la maturité après 27 ans d’existence et qu’elle joue un rôle central dans le développement de l'Afrique.

Le Président de la CUA a invité la Fondation à mettre à profit son expertise et son nouveau statut pour aider le continent à résoudre le problème de chevauchement observé dans la nature de nombreuses organisations et institutions africaines qui ont les mêmes domaines d’action. Car selon lui, les responsabilités qui se chevauchent constituent un frein au progrès du continent.

Il a félicité l'ACBF pour l’effort qu’elle déploie en matière de renforcement des capacités, et a souligné qu’en ce moment où le continent met en œuvre l'Agenda 2063, il a besoin de plus d'ingénieurs et de scientifiques.

S. E. Moussa Mahamat a dit ne pas être en accord avec la norme éducative existante sur le continent dont 90 % des diplômés relèvent des sciences humaines et des arts « ce qui n'est pas mauvais en soi », a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que « cependant nous ne pouvons pas développer un continent comme l'Afrique sans ingénieurs et scientifiques. Je connais des établissements scolaires en Afrique qui ne disposent pas d’un seul professeur de mathématiques. Pourtant, la formation de nos jeunes en science et en technologie doit être au centre de l'agenda de l’Afrique si nous voulons réaliser la vision de l'Afrique que nous voulons ».

Parlant du financement des organisations et institutions africaines, le Président de la CUA a relevé pour le déplorer le fait que l'UA et l'ACBF ne soient financées essentiellement que par des partenaires extérieurs. « Cette situation ne doit pas perdurer, surtout si nous voulons concrétiser notre vision et poursuivre la mise en œuvre de l'Agenda 2063 », a-t-il déclaré. Il a ajouté « qu’aujourd'hui, l'Afrique dispose des moyens de financer ce dont elle a besoin, et qu’elle doit cesser de compter sur les autres après 50 ans d’indépendance ».

Saluant les réformes de financement actuellement en cours à l'UA (dans le cadre desquelles l'Afrique doit financer les programmes de l'UA au lieu de compter sur des partenaires extérieurs), S.E. Moussa Mahamat a exhorté les institutions africaines comme l'ACBF à s'engager dans la voie de l’autofinancement qui leur permettra de choisir les partenaires avec lesquels elles entendent collaborer.

Il a invité l'ACBF à procéder à l'évaluation des interventions déjà effectuées sur le continent, étant donné que « nous devons enregistrer des progrès dans la recherche et évaluer nos activités afin d’être plus efficaces »

Selon lui, « De temps en temps, nous devons marquer une pause pour procéder à une évaluation. Soixante ans après la création de la première organisation continentale [l'OUA], nous sommes conscients du grand nombre de décisions prises dans de nombreux domaines. L'ACBF peut aider à démontrer l’importance de l'évaluation. Il s’agit là d’un défi majeur à relever ».

En conclusion, le Président de la CUA a exprimé ses remerciements à l'ACBF pour le bon travail qu'elle a effectué au cours des 27 dernières années, et a déclaré que « nous savons que vous pouvez faire mieux, et que nous [la CUA] pouvons faire mieux ».

 

-FIN-

 

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Tsitsi Chakonza

Cellule de Communication, RSPD, 
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique
Harare, Zimbabwe
+263-4 304663, 304622, 332002, 332014 ; poste : 273
Email : [email protected]

À propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF)

La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) est l’agence spécialisée de l'Union africaine en matière de renforcement des capacités.

Après avoir lancé et coordonné efficacement des programmes de renforcement des capacités d'une valeur de plus de 700 millions de dollars américains dans 45 pays et 8 communautés économiques régionales (CER) en Afrique depuis 1991, l’ACBF a rassemblé l'expérience requise qui en fait l'institution incontournable en matière des connaissances spécialisées et de ressources humaines pour conseiller et appuyer les pays africains, les CER et les institutions sur des mesures décisives à prendre pour développer de toute urgence les compétences pratiques nécessaires pour la transformation économique du continent.

Les preuves provenant de notre travail de pointe (constitué des centaines de publications en matière de connaissances) et du travail de plusieurs partenaires montrent que les efforts de développement de l'Afrique sont entravés par de graves déficits de capacités se présentant souvent sous la forme de pénuries de compétences critiques, de déficits de leadership, d'entraves dues aux mentalités et aux institutions faibles. La pénurie de compétences pratiques sur le continent est importante dans des domaines clés tels que la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM) et l'agriculture.

À l’ACBF, nous continuerons à utiliser notre expérience inégalée dans la gestion des mécanismes financiers pour le développement, notre vaste expérience en collecte des connaissances grâce à la combinaison de compétences exceptionnelles de notre personnel de base ainsi qu'à nos solides partenariats et réseaux stratégiques pour aider les pays et les institutions à identifier leurs besoins en capacités, les conseiller sur la façon de pallier à ces faiblesses de capacités et trouver les connaissances et ressources nécessaires pour développer les ressources de capacité requises, les utiliser efficacement et les conserver en vue d’atteindre leurs objectifs de développement à court et à long terme.

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