Dans le district de Nyanza au Rwanda, les coopératives dirigées par des femmes sont les piliers de l'économie locale. Les femmes se réunissent, s'échangent les idées et discutent des voies et moyens de développer leurs petites entreprises.
Dans des localités comme Nyanza, Musazane et Gisagara, les femmes s'associent pour gérer des entreprises consacrées à la culture des champignons, de l'ail et des oignons rouges ainsi qu'à la production de maïs. L'expérience rwandaise n'est pas étrangère aux villes de toute l'Afrique, où les coopératives féminines assurent la subsistance de nombreuses familles.
Pourtant, bon nombre de ces coopératives n'ont qu'un accès limité voire nul aux intrants agricoles et aux marchés.
Pour combler cette lacune, l'ACBF travaille sur des programmes visant à transformer les idées innovantes issues de ces groupes en entreprises durables.
Au Rwanda, six coopératives féminines ont bénéficié d'une subvention de l'ACBF appuyée par la BADEA.
Grâce à ces subventions de démarrage, ces coopératives peuvent acquérir des intrants agricoles tels que les semences, les pesticides et les engrais. Il s'agit là d'une démarche qui apporte des solutions aux problèmes auxquels sont confrontées de nombreuses coopératives en Afrique.
En 2020, la Fondation a octroyé des subventions de démarrage à des coopératives agricoles féminines au Liberia, au Malawi et au Rwanda. Dans chacun de ces pays, les groupes de femmes ont bénéficié de subventions de démarrage de près de 5 000 dollars EU. Fortes de ce capital, les coopératives peuvent développer leurs entreprises agricoles collectives.
Au Liberia, l'ACBF a accordé des subventions de démarrage à cinq coopératives féminines, à savoir, African Women Entrepreneurship Programme, Kukatornor Women Association, Vakala Women Empowerment and Livelihoods Support Programme, Women Empowerment for Self-Employment, et Yapugeanma Women Inc.
Les femmes malawites ont également bénéficié d'un soutien. En effet, cinq coopératives féminines ont mis à profit l'appui de l'ACBF pour créer et développer des entreprises de transformation du riz, d'élevage, de production de beurre de cacahuète et de culture.Cependant, ce n'est pas seulement le capital qui fait défaut à ces groupes. L'ACBF a aussi investi massivement dans la formation de ces femmes chef d'entreprises à la gestion d'entreprises avant qu'elles ne bénéficient des subventions de démarrage.
Au Malawi, on s'est rendu compte que l'un des plus grands problèmes auxquels sont confrontées les petites entreprises est le manque de capacités humaines et institutionnelles. Le développement de ces entreprises passe par l'appui au respect des réglementations locales en matière d'enregistrement et de conformité aux normes de production. Beaucoup d'entre elles jugent difficile le processus visant à se conformer aux réglementations locales, ce qui de nature à entamer leur passion pour les affaires.
C'est pour cette raison que l'ACBF continue à renforcer les capacités des groupes féminins par des interventions pratiques et un soutien aux compétences techniques.
L'esprit d'entreprise ne suffit pas pour ces groupes. Ils doivent être impliqués dans la formulation des politiques relatives à leurs moyens de subsistance.
À travers son intervention au Liberia, au Malawi et au Rwanda, la Fondation témoigne de l'importance croissante des programmes de développement du leadership et de l'esprit d'entreprise en faveur des femmes dans l'agriculture et les affaires. Il est possible de s'engager davantage dans des domaines clés tels que le développement des compétences en matière de planification, d'organisation, de commercialisation et de gestion financière.
A travers sa collaboration avec divers groupes féminins inspirateurs, l'ACBF constate que ces coopératives ne sont pas à court d'idées. Cependant, ce dont elles ont plus que jamais besoin, c'est du soutien sous forme de capital et de compétences, pour transformer ces idées en entreprises durables.