Addis-Abeba, 1er juillet 2017 (ACBF) – le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) – le Prof. Emmanuel Nnadozie - a déclaré aux journalistes assurant la couverture de la 31e Session des réunions du Conseil exécutif précédant le 29e Sommet ordinaire de l'Union africaine que, contrairement à ce que pense la plupart des observateurs, le manque de financement n'est pas toujours la principale entrave à la mise en œuvre de l'Agenda 2063, le méga plan de transformation du développement de l’Afrique, couvrant une période de 50 ans.
Le Secrétaire exécutif de l’ACBF qui est désormais l’Agence spécialisée de l’Union africaine en matière de développement des capacités, a été interrogé sur le chemin parcouru, ainsi que sur les défis et les possibilités de l’Agenda, qui fait l’objet d’une profonde évaluation lors des travaux du sommet au siège de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba et auquel le Président de la Commission de l’Union africaine – S.E. Moussa Faki Mahamat – a fait une allusion catégorique dans son allocution devant la session du Conseil exécutif.
« Le financement constitue une contrainte dans toutes les activités humaines. Mais, les gens se font généralement des « illusions d’absence de financements » même si ce n’est pas toujours le cas », a déclaré le Prof. Nnadozie à la presse. Il a souligné qu’en tant qu’économie de près d’un trillion de dollars, le continent africain peut très bien financer les programmes de l’Agenda 2063 qui comprennent des programmes de réalisation d’une croissance économique inclusive, de renforcement de l’unité continentale, de consolidation de la bonne gouvernance, de réduction des conflits, d’enracinement des valeurs africaines, de domestication des priorités de développement et de renforcement de la voix du continent sur les questions mondiales ayant une influence son développement.
Il a indiqué de nombreuses sources potentielles de financement du méga plan de développement de l’Afrique, notamment, l’appropriation des réserves étrangères nationales et l’utilisation optimale des fonds de pension, entre autres, tout en mettant l’accent sur la réelle nécessité de l’élaboration de projets bancables pour le développement.
« Vous conviendrez avec moi, par conséquent que la principale difficulté n’est pas toujours le financement, mais plutôt le manque des capacités humaines et institutionnelles pour conduire ces plans à bon port », a-t-il ajouté.
Les principaux problèmes de capacité rencontrés dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063, à la résolution desquels s’attèle actuellement l’ACBF, sont, entre autres 1) la culture du leadership de transformation et le changement de mentalité (pour acquérir la confiance en soi, consolider la solidarité panafricaine et promouvoir une solide éthique professionnelle), 2) le renforcement des capacités institutionnelles (quand elles sont faibles ou inexistantes) et 3) la transformation des capacités des populations pour susciter l’industrialisation, l’industrie manufacturière massive et la création d’emplois rentables, en particulier, dans des domaines d’importance comme la gestion du développement, ainsi que dans les sciences , la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM).
L’ACBF adopte une approche pratique face à cet effort, à travers des études diligentes sur les besoins de capacité aux niveaux continental, sous-régional et national. En collaboration avec la CUA, la Fondation a mis au point une trilogie complète d’impératifs de capacité pour la réalisation de l’Agenda 2063. Le premier des trois documents de travail porte sur les besoins généraux de capacité pour la réalisation de l’Agenda 2063, le second présente le cadre du plan de développement des capacités pour l’exécution du premier plan décennal de l’Agenda et le troisième document énonce les compétences techniques que l’Afrique doit rapidement développer pour déployer la stratégie relative au premier plan décennal de l’Agenda.
C’est donc dans ce contexte que le Prof. Nnadozie a déclaré à la presse assurant la couverture des réunions d’Addis-Abeba « nous avons besoin de la participation massive de tout le monde, en particulier, des Etats membres africains, des organismes de développement, des bailleurs de fonds, du secteur privé et de la société civile, pour faire fructifier ce méga plan. »
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