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« Ne vous y trompez pas : sans institutions solides et sans capital humain, les ODD prendront un mauvais coup en Afrique » - ACBF

Harare
Zimbabwe
19 déc, 2017

Harare, le 19 décembre 2017 (ACBF) – Sans une attention soutenue aux problèmes de capacités, la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique connaîtra le même sort que les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). C'est une affirmation que la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) a clairement faite aux dirigeants politiques et aux leaders d'opinion africains, ainsi qu'aux décideurs politiques du continent, à un noyau de défenseurs / experts des ODD, aux dirigeants des Nations Unies, des hauts fonctionnaires de la Banque africaine de développement (BAD), des représentants de diverses institutions multilatérales et des acteurs du secteur privé lors d'une table ronde de haut niveau sur les ODD organisée à Accra, les 11 et 12 décembre 2017, par le gouvernement du Ghana.

S'adressant à ces personnes influentes, le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), le professeur Emmanuel Nnadozie, a déclaré : « Les OMD ne portaient pas une grande attention aux facteurs nécessaires pour les atteindre. » Il a noté : « L'un des catalyseurs les plus importants qui n'ont pas reçu l'attention nécessaire était la capacité de mise en œuvre, une erreur à éviter si les ODD doivent être pleinement réalisés en Afrique ».

Le Chef du Secrétariat de l'ACBF a déclaré que des efforts coordonnés de renforcement des capacités sur le continent seront donc essentiels pour la mise en œuvre effective des ODD. Il a cité une étude de l'ACBF sur les impératifs de capacité pour les ODD, qui démontre la nécessité de renforcer rapidement les capacités institutionnelles et humaines aux niveaux continental, régional et national pour produire des résultats. Par exemple, 80% des responsables gouvernementaux interrogés affirment avoir besoin d'une assistance technique (appui aux capacités) pour avoir un meilleur accès au financement afin de contribuer à la mise en œuvre réussie des ODD, tandis que 60% confirment qu'ils ont besoin de formation et de développement des compétences de mise en œuvre effective des objectifs.

En ce qui concerne les acteurs du secteur privé, 75% des personnes interrogées déclarent que la recherche et le partage des connaissances (une partie essentielle du travail de l'ACBF pour soutenir les programmes de développement nationaux) aideraient le secteur privé à identifier et poursuivre les innovations nécessaires et à mettre en œuvre les ODD de leur propre point de vue.

En ce qui concerne le renforcement des capacités humaines individuelles pour tirer parti des ODD, l’étude de l’ACBF identifie le développement des compétences en leadership dans la pensée critique, la préparation au changement, l'innovation et l'inventivité, la planification stratégique, la gestion axée sur les résultats et la coordination des capacités comme compétences générales clés nécessaires à la mise en œuvre des ODD en Afrique.

Entretemps, une formation avancée sur l'élaboration et la mise en œuvre de programmes, la gestion des risques ainsi que l'autonomisation des femmes et des jeunes dans l'entrepreneuriat sont d'autres recommandations clés de l'étude que le Secrétaire exécutif de l'ACBF a fortement soulignées.

Quelles seraient donc les routes pratiques à prendre pour répondre aux besoins identifiés ci-dessus? À cette question, le professeur Nnadozie a répondu que pour renforcer les capacité institutionnelles de l'Afrique à mettre en œuvre les ODD, les dirigeants du continent devront établir des « institutions adaptées aux besoins, aux niveaux continental et national, qui fournissent un ensemble cohérent de politiques, de structures et d’organisations, d’infrastructures physiques et de systèmes appropriés ainsi que de processus et procédures de travail qui contribueront à attirer et retenir des individus performants ainsi que des unités de renforcement des capacités dans les pays africains en vue de permettre la coordination des efforts de renforcement des capacités.

Quant aux capacités humaines, il a déclaré que les parties prenantes devront initier de toute urgence une formation massive à moyen et à long termes pour les compétences techniques essentielles correspondant aux exigences du marché du travail en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM), parallèlement aux investissements nécessaires. Entre autres, il a souligné qu’inverser la fuite des cerveaux, ou du moins favoriser la circulation des cerveaux au sein de l'Afrique, et renforcer les liens entre les universités, l'industrie et les marchés du travail sont des processus qui faciliteront la réalisation des ODD en Afrique d'ici l'année cible 2030.

En tant qu'agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités, l'ACBF s'appuiera sur les résultats de son examen de l'étude des impératifs de capacité pour mettre en œuvre les ODD en Afrique, afin de coordonner les efforts visant à développer un programme de renforcement des capacités des ODD pour les pays africains. Pour ce faire, la Fondation travaillera en partenariat avec des organisations et des parties prenantes africaines et autres.

La continuité « cesser pour commencer » (4S) pour affirmer le développement de l'Afrique

Au cours de la table ronde de haut niveau, le Secrétaire exécutif de l'ACBF, le Professeur Emmanuel Nnadozie, a conclu son allocution devant les dirigeants de la Table ronde de haut niveau de toute l'Afrique en exposant des principes de plus grands contextes qui pourraient inspirer davantage les différentes parties prenantes dans leurs efforts de réalisation des ODD sur le continent. Les principes qui pourraient être définis comme La continuité « cesser pour commencer » pour l'affirmation de la croissance de l'Afrique ou les 4S, se présente ainsi :

  • Cesser d'investir dans le chômage en Afrique (en s'éloignant d'une concentration dans les domaines d'étude des sciences humaines vers les domaines d'études critiques qui incluent la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques [STEM] ainsi que la gestion du développement)
  • Cesser d'exporter les emplois de l’Afrique (en développant les liens nécessaires en amont et en aval pour la création de la valeur ajoutée sur les biens et services de l'Afrique et ainsi impliquer davantage de personnes dans les chaînes de valeur de la production et stimuler et rendre la croissance inclusive)
  • Commencer à utiliser la capacité existante de l'Afrique (en créant des incitations à la rétention/l'utilisation des capacités pour que les personnes qualifiées emploient leurs compétences pour le propre développement du continent, inversant ainsi la fuite des cerveaux)
  • Commencer à faire confiance et à utiliser les institutions africaines telles que l'ACBF pour le développement qui ont l'expérience, les connaissances et les réseaux requis pour effectuer un changement percutant grâce à des programmes de renforcement des capacités aux niveaux continental, sous-régional et national.

-FIN-

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Abel Akara Ticha

Chargé principal de la communication
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique
Harare, Zimbabwe
+263 7+263-4 304663, 304622, 332002, 332014 ; Ext. 279
Email : [email protected]

 

À propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF)

Après avoir lancé et coordonné efficacement des programmes de renforcement des capacités d'une valeur de plus de 700 millions de dollars américains dans 45 pays et 8 communautés économiques régionales (CER) en Afrique depuis 1991, l’ACBF a rassemblé l'expérience requise qui en fait l'institution incontournable en matière des connaissances spécialisées et de ressources humaines pour conseiller et appuyer les pays africains, les CER et les institutions sur des mesures décisives à prendre pour développer de toute urgence les compétences pratiques nécessaires pour la transformation économique du continent.

Les preuves provenant de notre travail de pointe (constitué des centaines de publications en matière de connaissances) et du travail de plusieurs partenaires montrent que les efforts de développement de l'Afrique sont entravés par de graves déficits de capacités se présentant souvent sous la forme de pénuries de compétences critiques, de déficits de leadership, d'entraves dues aux mentalités et aux institutions faibles. La pénurie de compétences pratiques sur le continent est importante dans des domaines clés tels que la science, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM) et l'agriculture.

À l’ACBF, nous continuerons à utiliser notre expérience inégalée dans la gestion des mécanismes financiers pour le développement, notre vaste expérience en collecte des connaissances grâce à la combinaison de compétences exceptionnelles de notre personnel de base ainsi qu'à nos solides partenariats et réseaux stratégiques pour aider les pays et les institutions à identifier leurs besoins en capacités, les conseiller sur la façon de pallier à ces faiblesses de capacités et trouver les connaissances et ressources nécessaires pour développer les ressources de capacité requises, les utiliser efficacement et les conserver en vue d’atteindre leurs objectifs de développement à court et à long terme.

Notre vision est celle d’une Afrique capable de réaliser son propre développement.

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Le partenariat entre le Ghana et l'ACBF est une formidable bénédiction pour nous et l'occasion pour le Ghana d'accueillir la 26e Session du Conseil des Gouverneurs de l'ACBF est donc une chose qui nous tient à cœur.


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L'Afrique a autant besoin de l'ACBF maintenant qu'au moment de sa création en 1991, et probablement plus.


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M. Lamin Momodou MANNEH, Directeur du Centre de service régional du PNUD pour l'Afrique
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La reconnaissance de l'ACBF comme Agence spécialisée de l'Union africaine pour le renforcement des capacités inaugure une nouvelle ère de renforcement des capacités par l'ACBF qui nécessitera un niveau d'engagement politique et un soutien financier appropriés de la part de toutes les parties prenantes.


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L'ACBF a reçu le statut d'agence spécialisée en raison de son potentiel de transformation de l'Afrique par le renforcement des capacités.


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