Ahmedabad, Inde, le 24 mai 2017 (ACBF) - Le Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), le Pr. Emmanuel Nnadozie, a déclaré aux journalistes couvrant les 52e Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement à Ahmedabad, au Gujarat, en Inde, que plutôt que de considérer l'industrialisation de l'Afrique comme une menace ou une source de concurrence, le monde devrait la considérer comme une énorme opportunité de croissance et de prospérité partagées, ainsi qu'un moyen de maintenir la jeunesse africaine en Afrique.
Le professeur Nnadozie a déclaré qu’avant celle de l'Afrique, la transformation économique de la Chine a soulevé des inquiétudes similaires et que la contribution particulière de la Chine à la croissance économique mondiale et aux progrès a été sans pareille au cours des 20 dernières années.
Le chef de la principale institution de renforcement des capacités de l'Afrique a ajouté qu'il est maintenant largement établi que l'Afrique sera de loin le « continent le plus jeune » d'ici 2050. L'industrialisation, menant à la création d'emplois décents, constituera la seule option pour conserver cette jeunesse chez elle et contribuer à la création de richesses mondiales.
Selon lui, pour traiter efficacement la question de la migration des jeunes en provenance d'Afrique, il faut s'attaquer aux causes profondes de ce phénomène, en particulier le chômage et l'inégalité chez les jeunes. Grâce à la stratégie des « Cinq Priorités » qui met l'accent sur l'énergie, la sécurité alimentaire, l'industrialisation, l'intégration régionale et l'amélioration des moyens de subsistance, la Banque africaine de développement attaque ce problème de manière directe. Mais la Banque a besoin du soutien de tous ses membres. Il est temps pour les membres non-régionaux d’appuyer fortement la recapitalisation de la Banque africaine de développement pour lui permettre de continuer à promouvoir la prospérité en Afrique et dans le monde.
L'ACBF, qui a défendu la cause d'une augmentation des capacités pour l'industrialisation de l'Afrique, en tant que grande opportunité pour le développement durable du continent, participe à la réunion de la BAD en tant que partenaire stratégique de la Banque. Les deux institutions se sont associées à des projets conjoints pour élaborer des produits de connaissances fondés sur des données probantes afin d’appuyer la formulation et l'adoption de politiques dans la gestion du développement en Afrique tant au niveau des pays qu’au niveau régional.
La réunion d'Ahmedabad, qui met l'accent sur « La transformation de l'agriculture en vue de la création de richesses en Afrique », est également une opportunité pour les dirigeants africains et leurs partenaires de repenser l'attribution de priorités de faible niveau au renforcement des capacités dans l'agriculture africaine. En fait, les récentes études de l’ACBF montrent que l'Afrique a besoin de 1,6 millions de scientifiques et chercheurs agricoles ainsi que de 2,8 millions d'ingénieurs en eau et assainissement afin d’atteindre l’objectif de la première décennie de l'Agenda 2063 de l'Union africaine.
Sur base des preuves recueillies, l’ACBF est persuadée qu'un changement majeur de l'attention des arts et des sciences humaines vers la science, la technologie, les disciplines de l'ingénierie et des mathématiques (STEM), qui contribueront à transformer l'agriculture sur le continent, sera un bon point de départ.
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Créée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles en vue de la bonne gouvernance et du développement économique en Afrique. Jusqu’ici, la Fondation a habilité les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L'ACBF appuie le renforcement des capacités en Afrique par la mobilisation et l'utilisation des ressources pour le renforcement des capacités, par des subventions, des investissements et la gestion de fonds, les services de connaissances, la promotion de l'innovation dans le renforcement des capacités et les services consultatifs en matière de renforcement des capacités. La mise en place de l'ACBF a été une réponse aux graves besoins capacitaires de l'Afrique et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF reposent sur quatre principes : le caractère central des capacités dans le processus du développement en Afrique, le rôle crucial d'un partenariat et d'une approche axée sur la demande pour relever les défis en matière de capacités, l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités, ainsi qu’une approche systématique, séquentielle et coordonnée du processus de renforcement des capacités qui se concentre sur la rétention et l’utilisation des capacités. Pour de plus amples informations : www.acbf-pact.org