Harare, le 23 mai 2017 (ACBF) - En octobre de cette année, 10 chefs d'État africains qui défendent l'éducation, la science et la technologie (EST) se réuniront à Lilongwe, au Malawi, pour une conférence avec des leaders du secteur privé, des milieux universitaires et d'autres représentants de haut niveau de divers secteurs afin de stimuler le dialogue entre les principaux acteurs de l'enseignement supérieur. L’on espère que le continent s'engagera à une formation plus approfondie dans les domaines de la science et de la technologie, deux ingrédients essentiels à la mise en œuvre de l'Agenda 2063 de l'Union africaine et à la réalisation des Objectifs de développement durable de l'ONU (ODD).
L'initiative des 10 chefs d'État du Tchad, de l'Égypte, du Gabon, du Kenya, du Malawi, de l’Ile Maurice, de la Namibie, du Sénégal, de la Sierra Léone et de la Tunisie a bénéficié du soutien total de l'Association des universités africaines et d'autres parties prenantes, entre autres la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), la principale institution intergouvernementale de renforcement des capacités du continent, qui, de son chef, défendu le développement de la science, la technologie et l’innovation (STI) ces dernières années.
Dans son Rapport 2017 sur les capacités en Afrique, publié à la fin du mois de mars, l'ACBF a averti que l'Afrique risquait d'être laissée pour compte dans la course à une mondialisation inclusive si ses pays ne renforcent pas leurs capacités de STI. L’ACBF a donc exhorté les pays africains à honorer la promesse qu'ils ont fait en 1980 et de nouveau en 2005 d’engager 1% de leur PIB pour les investissements dans la recherche et le développement (R & D), et même de l’augmenter à environ 3% du PIB.
À l'heure actuelle, l'Afrique représente environ 5 % du PIB mondial, mais ne représente que 1,3 % des dépenses mondiales en R & D. En tant que tel, le continent reste défavorisé dans l'effort global en matière de STI en raison du faible investissement dans le renforcement des capacités de STI. Mais, selon l'ACBF, si le continent tient à devenir compétitif à l'échelle mondiale et combler l'écart de développement entre lui et le reste du monde, cela dépendra en grande partie de l'adhésion de ses gouvernements à combler l'écart d'investissement en matière de STI.
Cela rend l'initiative des 10 chefs d'État qui défendent l'éducation, la science et la technologie encore plus cruciale pour le développement de l’Afrique.
Ainsi, en raison de son importance, l'ACBF participe activement aux réunions préparatoires et aux processus qui ont abouti à la conférence d'octobre à Lilongwe, où les 10 chefs d'État conduiront le dialogue sur l'éducation, la science et la technologie. Le dernier de ces processus préparatoires était une réunion technique de haut niveau récemment organisée dans la capitale du Malawi par le gouvernement de ce pays et par le Forum régional des universités pour le renforcement des capacités dans l'agriculture (RUFORUM). Au nom du secrétaire exécutif de l’ACBF, le Pr. Emmanuel Nnadozie, l’Expert principal en gestion des connaissances de la Fondation, le Dr Robert Nantchouang, a assuré le ministre de l'Éducation, des Sciences et de la Technologie du Malawi, l'Honorable Emmanuel Fabiano, de l'engagement total de l'institution pour le succès de la Conférence des Chefs d'État en octobre, étant co-organisateur aux côtés du ministère lui-même et du RUFORUM.
L'ACBF coorganisera la réunion de Lilongwe en collaboration avec le ministère de l'Éducation, des Sciences et de la Technologie du Malawi et le Forum régional des universités pour le renforcement des capacités en agriculture (RUFORUM).
Pour l'ACBF, les STI sont devenues encore plus critiques pour l'Afrique après l'adoption de l'Agenda 2063 et l'engagement du continent aux ODD. Il est à remarquer que l'Agenda 2063 est soutenu par les STI comme moteur de la transformation durable et économique, un fait qui a amené les dirigeants africains à adopter en juin 2014 une Stratégie de 10 ans pour les Science, Technologie et Innovation pour l’Afrique à l’horizon 2024 (STISA-2024).
Pourtant, selon l'ACBF, l'Afrique a encore un manquant de 4,3 millions d'ingénieurs et 1,6 million de scientifiques et chercheurs agricoles, en raison en grande partie parce que les établissements d'enseignement supérieur africains ne produisent pas suffisamment de ressources humaines qualifiées pour répondre aux exigences du marché en matière de science et d'ingénierie.
« Très peu de diplômés en Afrique ont acquis les compétences dont ils ont besoin pour trouver de l’emploi », déclare l'ACBF. « Les faibles taux de scolarisation dans les domaines de la science, de la technologie et de l'ingénierie reflètent le faible intérêt et la demande limitée des compétences en STI sur le marché du travail ainsi que les coûts souvent élevés des cours. »
Ainsi, le résultat de la réunion d'octobre à Lilongwe sera-t-il essentiel car il indiquera la configuration des choses à l’avenir.
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Créée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles en vue de la bonne gouvernance et du développement économique en Afrique. Jusqu’ici, la Fondation a habilité les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L'ACBF appuie le renforcement des capacités en Afrique par la mobilisation et l'utilisation des ressources pour le renforcement des capacités, par des subventions, des investissements et la gestion de fonds, les services de connaissances, la promotion de l'innovation dans le renforcement des capacités et les services consultatifs en matière de renforcement des capacités. La mise en place de l'ACBF a été une réponse aux graves besoins capacitaires de l'Afrique et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF reposent sur quatre principes : le caractère central des capacités dans le processus du développement en Afrique, le rôle crucial d'un partenariat et d'une approche axée sur la demande pour relever les défis en matière de capacités, l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités, ainsi qu’une approche systématique, séquentielle et coordonnée du processus de renforcement des capacités qui se concentre sur la rétention et l’utilisation des capacités. Pour de plus amples informations : www.acbf-pact.org