Moroni/Harare, le 15 mai 2017 (ACBF) – Un nouveau centre de politique pour aider le gouvernement des Comores à franchir rapidement les jalons dans son plan pour devenir une économie émergente d'ici 2040 ainsi qu'une initiative visant à déterminer les besoins institutionnels et humains du pays pour atteindre ses objectifs de développement viennent d’être lancés dans la capitale de cette nation de l'océan Indien.
Cette évolution fait suite à trois jours de rencontres intenses sur le renforcement des capacités entre le gouvernement des Comores et une équipe de la Fondation pour le de renforcement des capacités en Afrique (ACBF), dirigée par son Secrétaire exécutif, le Pr. Emmanuel Nnadozie.
Le Centre d’Analyse et de Recherche sur les Politiques Publiques dudit pays, qui a été lancé le weekend passé à Moroni grâce à l’appui technique et financier de l'ACBF, aide utilement le pays à faire les progrès très nécessaires à sa Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCA2D) en concevant, analysant et évaluant les politiques économiques et sociales pertinentes. Ce think tank renforcera également les capacités institutionnelles et humaines du pays à élaborer et à mettre en œuvre des politiques, à améliorer les processus d'information destinés à appuyer le SCA2D et à promouvoir la participation multipartite dans la dynamique de développement grâce au dialogue entre les secteurs public et privé ainsi que la société civile.
« Nous espérons que cet investissement sera catalytique et attirera d’autres bailleurs de fonds », a déclaré le professeur Nnadozie, qui est persuadé que de meilleures choses arriveront aux Comores, en ajoutant que ce de pays a un haut niveau d'engagement pour le renforcement de ses capacités.
Une telle ambition est extrêmement importante pour l'Afrique qui est un continent ayant encore une pénurie aiguë de think tanks qui, a reconnu le professeur, sont des « outils indispensables d'aide à la décision ». Une comparaison entre le nombre de think tanks de politiques publiques en Afrique subsaharienne et celui des États-Unis seuls, est extrêmement révélateur des lacunes du continent en matière de développement. Les États-Unis en tant que pays comptent 1835 de think tanks de ce type alors que l'ensemble de l'Afrique subsaharienne n'en a que 615.
La pénurie aiguë de centres de recherche pour aider les pays dans la formulation et la mise en œuvre des politiques est encore aggravée par les limitations de l'Afrique non seulement par rapport aux capacités cruciales pour relever les défis actuels du développement, mais aussi quant à la compréhension de ces besoins. C’est pourquoi l’ACBF a également capitalisé sur la mission aux Comores pour s'associer avec le gouvernement comorien afin de lancer une étude sur les besoins de renforcement de capacités du pays en matière de développement.
Le président Azali Assoumani, le vice-président Ahmed Saïd Hassani Djaffar et leurs collaborateurs, qui ont eu des séances de travail avec la délégation de l'ACBF à Moroni, ont fait savoir qu’ils étaient tout à fait conscients de la pénurie de capacités institutionnelles et humaines du pays pour réaliser ses plans de développement et ont déclaré qu'ils étaient très engagés à travailler avec la Fondation en vue d’améliorer la situation.
Les deux parties ont convenu que, si les Comores doivent faire un grand pas en avant, le pays doit améliorer ses capacités de mobilisation des ressources intérieures. Ils sont d’avis qu’une bonne façon d'y parvenir est d’effectuer un changement de mentalité, en particulier en ce qui concerne le paiement des taxes.
Cela nécessitera une amélioration du leadership à tous les niveaux et un engagement sérieux avec les communautés.
Ce qui est urgent pour le pays maintenant, c'est qu’il « s’engage dans un élan de renforcement des capacités tous azimuts pour apporter une réponse aux attentes légitimes des populations en créant les conditions nécessaires pour une croissance inclusive, forte et durable », a déclaré le chef de l'ACBF.
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