Nairobi, le 10 mai 2017 (ACBF) - Les pays africains et les institutions continentales travaillent pleinement pour faire fructifier à la fois l'Agenda 2063 du continent et les Objectifs de développement durable (SDG).Mais la mise en œuvre de ces plans exige une mobilisation efficace et une utilisation efficiente des ressources pour lesquelles le rôle des institutions supérieures de contrôle est indispensable et doit être renforcé. C'est le cœur d'un message donné à la 14e réunion du Conseil d'administration de la section anglophone de l'Organisation africaine des institutions supérieures de contrôle (AFROSAI-E), qui s’achève aujourd’hui au Safari Park Hotel de Nairobi, par le Pr. Emmanuel Nnadozie, Secrétaire exécutif de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF www.acbf-pact.org).
S'adressant à la réunion du Conseil de l’AFROSAI-E en tant que conférencier invité, le Secrétaire exécutif de l'ACBF a noté que la fonction de contrôle, exercée par les institutions supérieures de contrôle de l'État, est extrêmement importante pour la prestation de l'assurance, des services de transparence et de responsabilisation qui amélioreront l'utilisation des ressources mobilisées à l'échelle nationale et internationale en vue de mettre en œuvre les plans et priorités de développement nationaux et continentaux.
« Cependant, a-t-il dit, les études de l’ACBF sur la gouvernance en Afrique montrent que les capacités du continent en matière de vérification efficace de l'État et de gestion des finances publiques sont généralement faibles et doivent être renforcées fortement et urgemment. »
Il a expliqué que l’insuffisance actuelle des institutions dans les fonctions de surveillance durable et inclusive de la gestion des ressources de l'État a une incidence transversale plus forte sur tous les autres secteurs en termes de développement. « Par exemple, a-t-il souligné, ce manque de capacités techniques dans les institutions clés responsables du contrôle et de la surveillance a conduit à des structures réglementaires et pratiques faibles qui n'ont pas agi comme un contrôle efficace de l'exécutif. »
« En l'absence de fonctions de contrôle efficaces telles que celles fournies par les institutions supérieures de contrôle (ISC), les pays ne seront pas en mesure de faire progresser leur programme de transformation économique. Ils deviendront plutôt des milieux de culture pour l'injustice, la mauvaise gestion des ressources, la corruption, l'inégalité et la pauvreté, les troubles sociaux, l'instabilité politique et, en fin de compte, les conflits. Cet état des choses appelle à une amélioration urgente des capacités des ISC afin d'accroître les résultats de la gestion des finances publiques. »
Le Conseil des gouverneurs de l'AFROSAI-E a également appris du chef de l'ACBF que la réalité des capacités insuffisantes qui entravent l’importance de l'Afrique, un renforcement à long terme du développement durable et inclusif n'était pas circonscrit aux fonctions supérieures de contrôle de l'État, mais touchait plutôt à un problème plus important. Il leur a été rappelé les résultats du Rapport 2017 sur les capacités en Afrique, publié par l’ACBF, qui soulignent clairement le fait inquiétant que, bien que 80% des pays étudiés présentent un score « très élevé » quant à la présence des politiques et des lois de développement nécessaires, seuls 6.7 % enregistrent la même note dans la réalisation des résultats de développement en raison des faibles capacités de mise en œuvre.
Le Professeur Nnadozie a déclaré au Conseil que, comme l'énonçait sa Stratégie 2017-2021, l’ACBF appuierait les pays africains pour renforcer leurs capacités de gestion des finances publiques (GFP) et rechercherait des opportunités de partenariat avec l’AFROSAI-E dans l’élaboration d'un programme commun de renforcement des capacités de GFP.
-FIN-
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
Abel Akara Ticha
Chargé principal de la Communication
La Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique
Harare, Zimbabwe
+263 7+263-4 304663, 304622, 332002, 332014 ; Ext. 279
Courriel : [email protected]
À propos de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique
Créée en 1991, l'ACBF renforce les capacités humaines et institutionnelles en vue de la bonne gouvernance et du développement économique en Afrique. Jusqu’ici, la Fondation a habilité les gouvernements, les parlements, la société civile, le secteur privé et les établissements d'enseignement supérieur dans plus de 45 pays et 6 communautés économiques régionales. L'ACBF appuie le renforcement des capacités en Afrique par la mobilisation et l'utilisation des ressources pour le renforcement des capacités, par des subventions, des investissements et la gestion de fonds, les services de connaissances, la promotion de l'innovation dans le renforcement des capacités et les services consultatifs en matière de renforcement des capacités. La mise en place de l'ACBF a été une réponse aux graves besoins capacitaires de l'Afrique et aux défis d'investissement dans le capital humain et les institutions autochtones en Afrique. Les interventions de l'ACBF reposent sur quatre principes : le caractère central des capacités dans le processus du développement en Afrique, le rôle crucial d'un partenariat et d'une approche axée sur la demande pour relever les défis en matière de capacités, l'appropriation et le leadership africains dans le processus de renforcement des capacités, ainsi qu’une approche systématique, séquentielle et coordonnée du processus de renforcement des capacités qui se concentre sur la rétention et l’utilisation des capacités. Pour de plus amples informations : www.acbf-pact.org